Plusieurs orifices bordés pour partie de structures maçonnées permettent de localiser cette grotte à distance dans la falaise basaltique.
L'accès, vivement déconseillé car très dangereux, s'effectue à partir du plateau, d'abord via un sentier escarpé mal identifié, puis grâce à une vire herbeuse très étroite, tracée au sommet d'une falaise abrupte.
Les prismes basaltiques verticaux, de grande taille, sont segmentés par des diaclases plus ou moins horizontales favorisant leur débit et altération en boules (naissante ici). Leur géométrie très irrégulière ne permet pas un creusement rationnel. Le plancher est toutefois relativement nivelé du fait du débit horizontal plus ou moins régulier et délicat des prismes. La structure en dents de scie du plafond résulte de la forme même des prismes, souvent terminés en pyramide (le sommet s'effondre après extraction de la base). Pic et pointerolle n'ont eu ici qu'un rôle secondaire dans le creusement. La séparation des prismes, leur dislocation, font appel à des outils utilisés comme leviers ou s'effectuent sous l'effet de chocs.
La préservation des piliers (ensemble de prismes) assure la stabilité en bordure de falaise et en plafond.
Les seuls aménagements de cette grotte, suggérant qu'elle a été habitée, résident dans les travaux de maçonnerie réalisés pour occulter en partie les ouvertures nécessaires pour l'évacuation des déblais. La baie avec sa structure en arc se présente comme une réplique des baies d'échoppe de l'époque médiévale (l'arc n'est pas ici constitué de claveaux mais de moellons à disposition radiaire comme au plafond des caves en berceau).
Les clichés et le texte sont extraits de l’exposition consacrée à l’habitat troglodytique réalisée par l’association Sites et patrimoine de Veyre-Monton.
Merci à Henri Labernardière et Dominique Bauchart pour ces documents.